France
- Pour Sarkozy, l'homosexualité est génétique
18/23.04.07
Le Canard enchaîné
du 18 avril 2007 révèle que lors de son entretien avec "Philosophie
Magazine", Nicolas Sarkozy n’a pas seulement affirmé que la pédophilie
et le suicide des jeunes étaient génétiques, mais également
l’homosexualité, a affirmé le centre Gai et Lesbien de
Paris dans un communiqué daté du même jour.
"Sarkozy a estimé, à ce moment de notre entretien,
que l’homosexualité, comme la pédophilie, était génétique",
a indiqué le philosophe Michel Onfray.
Mais il aurait toutefois précisé qu’il se gardait bien de confondre
homosexualité et pédophilie.
Le rédacteur en
chef de "Philosophie Magazine" justifie n’avoir pas
retranscrit l’intégralité des propos de Sarkozy par la nécessité
"de condenser 2 heures 45 d’entretien".
Dans sa tentation
à l'eugénisme, le prétendant à la présidence de la république
française crée l'amalgame en mêlant
le caractère héréditaire d’une orientation sexuelle
comme l’homosexualité à une perversion comme la pédophilie ou au
suicide des jeunes, dont les causes sont multiples.
Le
mariage gay dans la course au 2ème tour Le mariage homosexuel est toujours dans la course au
lendemain du premier tour de la présidentielle. A travers le duel de
deux candidats, deux projets s'affrontent dont chacun perçoit
clairement qu'ils sont profondément différents.
Ségolène Royal défendra
le principe d'égalité des droits LGBT. Elle l'a rappelé à Toulouse
lors de son denier meeting en présence du Premier ministre espagnol José
Luis Zapatero : le mariage homosexuel et l'adoption font partie de son
programme et elle l'assume fièrement.
Nicolas Sarkozy
s'est bien gardé quant à lui de revendiquer fortement son choix d'une
union civile que les organisations LGBT rejettent comme un sous-mariage
(à l'exception des militants gay de l'UMP). Bien au contraire, les
derniers jours qui ont précédé le 1er tour l'ont vu s'embourber dans
les thèses très réactionnaires du déterminisme génétique, y
compris pour expliquer l'homosexualité.
Les électeurs
de Bayrou pour Ségolène Son calcul pour
ravir un grand nombre de voix à l'extrême droite peut le priver du
vote d'électeurs modérés qui rejettent ce positionnement et
pourraient lui préférer un choix moins réactionnaire en ralliant Ségolène
Royal. "La candidate arrive en tête dans dix arrondissements
parisiens, réussissant avec 31,75% des suffrages le meilleur score
jamais réalisé par un candidat socialiste au premier tour d'une élection
présidentielle" à Paris, a souligné M. Delanoë dans un
communiqué, estimant que "tout reste totalement ouvert d'ici le 6
mai". Un sondage du 24 avril semble lui donner raison : 38% des
personnes ayant voter Bayrou au 1er tour voteraient pour Royal contre
seulement 25% pour Sarkozy.
Si la gauche sait
clairement souligner la menace que Sarkozy représente pour les libertés,
si les électeurs de François Bayrou suivent le credo affiché de leur
leader et choisissent le camp de la rupture, un rassemblement derrière
Ségolène Royal peut l'emporter.
La droite peut
crier au mot d'ordre qui se répand "Tout sauf Sarkozy", ce
mot d'ordre a un sens : une très large part de la société ne veut pas
de cet homme ni de ses idées ni de son programme. La majorité ?
Le 25 avril, lors
d'une conférence de presse attendue, François Bayrou n'a donné à ses
électeurs aucune consigne de vote et les a laissé libre de leur choix.
S’il s’est dit en "grave contradiction" avec Ségolène
Royal sur certains points du programme de la candidate socialiste, à
commencer par sa conception d’un "Etat faisant tout", "jusqu’à
l’impotence complète", l’"alourdissement absolu",
François Bayrou a réservé ses flèches les plus venimeuses à Nicolas
Sarkozy. Le président de l'UFP fustigé Nicolas Sarkozy : "Je
pense qu'il y a des ressemblances entre Berlusconi (l'ancien Premier
ministre italien) et Nicolas Sarkozy", a affirmé M. Bayrou.
"Nicolas Sarkozy, par sa proximité avec les milieux d'affaires et
les puissances médiatiques, par son goût de l'intimidation et de la
menace, va concentrer les pouvoirs comme jamais ils ne l'ont été",
avait estimé un peu plus tôt M. Bayrou. "Par son tempérament et
les thèmes qu'il a choisi d'attiser, il risque d'aggraver les déchirures
du tissu social, notamment en conduisant une politique d'avantages aux
plus riches", a accusé le leader centriste. Il a aussi mentionné
les pressions que subissent les élus de l'UDF de la part de Sarkozy :
"Cette manière de multiplier pressions, débauchages individuels
et de prétendre fabriquer de faux partis pour être dans sa majorité,
ça ressemble assez à ce que j’ai appelé la manière de gouverner
des Hauts-de-Seine (…) Une manière d’exercer le pouvoir qui ne
ressemblait pas aux principes qui me paraissent être les principes élémentaires".
Lundi, Berlusconi, l'ancien
Premier ministre italien, s'était dit "supporter" de Sarkozy.
François
Bayrou avait refusé le "pacte anti-Chirac" de Sarkozy BORDEAUX (Reuters - 25 avril 2007) - François Bayrou aurait coupé les
ponts avec Nicolas Sarkozy il y a trois ans, lorsque le candidat UMP lui
aurait proposé une alliance contre Jacques Chirac, écrit mercredi le
quotidien Sud-Ouest.
Le quotidien
Sud-Ouest précise avoir décidé de publier aujourd’hui le contenu
d’un entretien avec le président de l’UDF ayant eu lieu le 16 mars,
et que l’intéressé avait demandé à l’époque de ne pas rendre
public.
Dans cet entretien
(vidéo), François Bayrou expliquait que lors d’une rencontre entre
les deux hommes, Nicolas Sarkozy, qui venait d’être élu à la présidence
de l’UMP, lui avait dit : "Je te propose une alliance contre
Chirac. On va faire les jeunes et on va le démoder, lui qui est vieux.
On va lui faire la guerre et, au bout du compte, on fait une alliance
contre Chirac."
François Bayrou,
qui avait rencontré Nicolas Sarkozy au domicile de l’animateur de télévision
Jacques Chancel, expliquait qu’il avait refusé ce pacte.
"Ca ne
m’intéresse pas. Je ne veux pas faire d’alliance avec toi. Je ne
veux pas faire une alliance contre Chirac sur le critère de l’âge.
Cela ne me ressemble pas. Alors, tu fais ce que tu veux, mais moi, je ne
le ferai pas", avait répondu l’élu béarnais qui reconnaît que
"depuis, en effet, il y a comme un froid entre nous...".
"On ne peut pas rencontrer plus différents que Nicolas Sarkozy et
moi", a affirmé par ailleurs M. Bayrou, expliquant qu'il n'avait
"pas parlé avec Nicolas Sarkozy depuis trois ans".
Cet entretien,
dont on peut retrouver la version sonore sur le site Internet du
quotidien Sud-Ouest, avait été tenu le 16 mars dernier devant une
quinzaine de personnes, soit, selon la rédaction du journal, cinq
lecteurs, cinq journalistes et quelques observateurs invités.
Le lendemain,
veille de la parution, François Bayrou avait "expressément"
demandé de ne pas le diffuser.
Sud-Ouest indique
avoir choisi finalement de le rendre public car "aujourd’hui, ces
confidences prennent tout leur sens. Elles éclairent, avec intensité,
le fossé qui sépare les deux hommes".
Le
danger Sarkozy "Sarkozy, il faut lui
marcher dessus. D'abord parce que ça porte bonheur et ensuite parce
que c'est la seule chose qu'il comprend." Jacques Chirac
Plusieurs opposants politiques à Nicolas Sarkozy affirment avoir été
menacés par l’ancien ministre de l’Intérieur pour les réduire au
silence.
Depuis plusieurs
mois, des témoignages anonymes circulaient dans les milieux
journalistiques sur les menaces que des proches de Nicolas Sarkozy
adressaient aux auteurs d’articles critiques. Parmi les méthodes qui
seraient employées pour faire taire un opposant : les pressions économiques
sur un journal ou la révélation du nom de sa maîtresse à sa femme.
Mais petit à petit, c’est en public que les langues se délient.
Ainsi, le
journaliste Joseph Macé-Scaron a raconté lundi 16 avril 2007 sur RTL
comment Nicolas Sarkozy l’avait menacé lorsqu’il était directeur
du Figaro-Magazine : "J’ai vu Sarkozy qui était en
situation de puissance et non pas de séduction. Je peux vous dire que
la menace, le "on se souviendra de toi", l’index pointé, le
"on te cassera", je l’ai entendu, moi, Joseph Macé-Scaron,
en tant que journaliste du Figaro-Magazine."
Le ministre de
l’Égalité des chances, Azouz Begag, qui a récemment démissionné
pour soutenir François Bayrou, a lui aussi rapporté les menaces et les
pressions qu’il a reçues de la part de Nicolas Sarkozy alors qu’il
s’y opposait en conseil des ministres. Il déclarait mercredi 17 avril
au quotidien espagnol El País : "Sarkozy avait beaucoup de
pouvoir. Trop. Mes divergences avec lui ont surgit au moment des
violences dans les banlieues, quand il a prononcé ces paroles,
insultantes, choquantes ; quand il a appelé "racailles"
les jeunes et dit qu’il nettoierait les rues au Kärcher. Moi, qui
viens de l’immigration, je me suis vu obligé de sortir de ma réserve
et dire que je ne pouvais pas accepter ce langage. Il m’a menacé et a
utilisé tout son pouvoir politique et médiatique pour me faire disparaître.
"Azouz Begag n’existe pas", était la consigne. Les journaux
et toutes les grandes chaînes de télévision me passèrent sous
silence." Dans un livre sorti le 11 avril, "Un mouton noir
dans la baignoire", Azouz Begag rapporte les propos que lui a alors
tenu Nicolas Sarkozy : "Tu es un connard, un déloyal, un
salaud ! Je vais te casser la gueule ! J’en ai rien à
foutre de tes explications ! Tu vas faire une dépêche à l’AFP
pour t’excuser, sinon je te casse la gueule."
Par ailleurs,
l’utilisation de la police pour réduire au silence des manifestants
lors des déplacements de Nicolas Sarkozy devient une pratique courante.
Dernier abus de pouvoir en date : des salariés menacés de
licenciements empêchés par la police de se rendre à un meeting du
candidat. "Le Monde" du 18 avril rapporte l’interception par
la police pendant plusieurs heures de deux cars de manifestants se
dirigeant vers le lieu d’un meeting de Nicolas Sarkozy à Meaux.
"Ils étaient plus nombreux que nous, explique un syndicaliste. On
a eu le droit pendant deux heures et demi à une garde à vue en pleine
campagne, sans aucun motif."
De récents propos
viennent renforcer l’inquiétude qu’ils suscitent. En pleine
campagne électorale, l’ancien ministre de l’Intérieur n’a pas hésité
à affirmer son admiration pour le coup d’État de 1992 en Algérie.
Jeudi 12 avril, au micro d’Europe 1, il félicitait les putchistes algériens :
"L’Algérie avait été très courageuse au début des années 90
en interrompant le processus démocratique", affirmait-il.
L'actuel président
de l'UMP a publiquement critiqué Jacques Chirac pour avoir
abandonné les USA de Georges Bush dans leur guerre contre l’Irak.
S'il avait été élu président il y a cinq ans, de jeunes soldats français
se trouveraient aujourd’hui en Irak pour tuer et se faire tuer pour du
pétrole. Chirac a qualifié l'atlantisme de Sarkozy de
"lamentable" (Libération)
Swissgay.ch
(sources :
E-llico.com,
Réseau Voltaire)
Lire aussi : -
Le magazine gay gratuit Illico menacé
d'interdiction par le ministère de l'Intérieur - Centre Gai et Lesbien de Paris :
http://www.france.qrd.org/actualites/assoc.php3?id_assoc=296
- "Le vrai Sarkozy" en accès libre :
http://www.marianne2007.info/-Le-vrai-Sarkozy-en-acces-libre-!_a1180.html
Vidéos : - Leçons de séduction pour charmer
Sarkozy
- Sarkozy vu par
Bayrou
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