Suède - Un pasteur suédois condamné pour homophobie
persiste
Le pasteur suédois Aake Green, condamné à la prison l'an dernier pour propos homophobes
et considéré par des extrémistes religieux comme un martyr, a une nouvelle fois jugé
incompatible la foi chrétienne et l'homosexualité lors de son procès en appel mercredi.
En première instance, le pasteur pentecôtiste avait écopé d'un mois de prison ferme.
Lors d'un sermon dans une église de Borgholm, sur l'île d'Oeland (est de la Suède) en
août 2003, il avait violemment pris à partie les homosexuels, affirmant que
"l'anormalité sexuelle était un cancer de la société".
La condamnation du pasteur avait déclenché la colère de ses partisans, nombreux dans
les cercles chrétiens extrémistes, notamment aux Etats-unis, accusant la Suède de ne
pas respecter la liberté religieuse et la liberté d'expression.
Agé de 63 ans, le pasteur aux cheveux blancs et portant lunettes, comptait de nombreux
fidèles mercredi à l'extérieur de la cour d'appel de Joenkoeping (sud).
Une cinquantaine de manifestants brandissaient banderoles et pancartes proclamant
notamment "En Suède on met des prêtres en prison pour avoir prêché la bible"
ou "Défendons la liberté religieuse".
Dans une salle d'audience bondée, les représentants du parquet qui avaient fait appel de
la première condamnation, ont réclamé six mois de prison ferme et fait diffuser un
enregistrement du sermon incriminé.
"L'homosexualité est-elle quelque chose que l'on choisit ? Oui. Une personne n'est
pas prédestinée à cela à la naissance", a-t-on pu entendre lors de la diffusion.
"Le Seigneur sait que les déviants sexuels violeront même des animaux", avait
également prêché le pasteur.
"Citer la Bible est permis mais citer tout ce qui dans la Bible condamne les
homosexuels et le renforcer par ses propres condamnations est plus douteux", a lancé
le procureur Kjell Yngvesson.
L'avocat du pasteur, Percy Bratt a plaidé la liberté d'expression et le droit de son
client à citer la bible dans un contexte contemporain. Le pasteur a lui-même redit qu'il
jugeait incompatible foi chrétienne et homosexualité.
Sur les ondes de la radio publique, l'avocat a estimé qu'une condamnation du pasteur
aurait des conséquences sérieuses.
"C'est une affaire d'un intérêt fondamental car elle concerne beaucoup de gens,
beaucoup de chrétiens mais aussi beaucoup d'adeptes d'autres grandes religions du monde
qui partagent cette morale sexuelle", a-t-il argué.
Selon Soeren Andersson qui est à la tête de l'organisation pour l'égalité sexuelle
(RFSL), ce n'est pas une question de liberté d'expression. Pour lui les groupes
chrétiens d'extrême droite "veulent que la justice condamne les homosexuels en tant
que groupe", a-t-il déclaré à l'agence TT.
La cour d'appel a reçu, selon la presse locale, des centaines de lettres de protestations
d'organisations chrétiennes.
Un site internet américain, animé par l'église baptiste Westboro, dans le Kansas,
stigmatise les homosexuels et présente le pasteur Green comme "le premier martyr
chrétien en Europe depuis l'Inquisition en Espagne".
Ce site fustige la Suède comme "la terre des sodomites damnés" et assure que
le grand nombre de touristes de ce pays tués par le tsunami asiatique fut une punition
divine.
La Suède autorise le mariage entre homosexuels et l'adoption d'enfants.
Mis en délibéré, l'arrêt de la cour est attendu dans un délai d'un mois, selon une
employée du greffe, Kristina Wikander. (Agences - 19.1.05)
Votation PACS suisse - OUI,
ce sera le 5 juin 2005
Après des mois d'attente, la date retenue du 5 juin 2005 pour la votation
sur la LPart a été définitivement fixée par le Conseil fédéral, a annoncé mercredi
19 janvier 05 son porte-parole Achille Casanova. Pour la première fois au monde, un
peuple est appelé à dire si oui ou non il accepte d'octroyer davantage de droits à sa
minorité homosexuelle. Dans un communiqué, la Coordination OUI au Partenariat
enregistré rappelle que la Loi sur le partenariat enregistré entre personnes de même
sexe (LPart) sera soumise en votation populaire suite au référendum organisé par les
deux partis religieux UDF et PEV et soutenu par quelques représentants isolés de l'UDC.
Il avait abouti le 7 octobre 2004 avec 66 853 signatures valables. "La Coordination
nationale se réjouit de pouvoir mener une discussion publique et citoyenne sur cet
important sujet. Elle est convaincue que le peuple suisse se prononcera en juin 2005 en
faveur de cette solution raisonnable, qui donnera enfin la possibilité à des partenaires
de même sexe de construire une relation durable et de se donner des droits et devoirs
mutuels". La LPart sera soumise au peuple en même temps que l'accord bilatéral
Schengen/Dublin. (Communiqué - Swissgay.ch - 19.1.05) >> Infos
USA - La future arme fatale de
l'armée US : la « Gay Bomb » ?
« Niquer les pédés d'en-face » ou comment l'armée américaine envisagerait la
fabrication d'une « Gay Bomb » pour ramollir les ardeurs de ses ennemis.
Au détour d'un long surf sur la crème des sites activistes anglo-saxons, une incroyable
info est relayée par Guerrilla News Network [1] : « selon des documents officiels,
l'armée américaine étudierait la fabrication d'un puissant aphrodisiaque chimique qui
provoquerait une attirance sexuelle irrésistible et réciproque parmi les troupes
adverses ».
Initialement appelée « love bomb », ce projet destiné à être utilisé contre des
armées ennemies est plus généralement évoqué sous l'appellation de « gay bomb ».
L'affaire paraît tellement énorme qu'on croirait volontiers une nouvelle mystification
médiatique des Yesmen [2] !
Mais GNN est un site activiste du genre sérieux et la nouvelle provient de la BBC [3] qui
s'est elle-même largement inspirée de révélations faites par la très respectable
revue américaine New Scientist [4].
À la base, les informations ont été officiellement obtenues par le Sunshine Project,
une institution qui pilote des investigations en matière de missiles chimiques et
biologiques, dans le cadre du droit américain à la liberté de l'information.
Sur les deux sites, on parle de l'affaire au passé, sous-entendant que le développement
d'une « gay bomb » aurait pu être stoppé. Les documents qui témoignent de la
réalité de cette entreprise sont, en effet, des documents « déclassifiés » ne
relevant plus du « secret défense » qui court toujours pour la plupart des recherches
militaires en cours aux États-Unis. Le projet a été initié en 1994 par le laboratoire
Wright de l'U.S. Air Force à Dayton dans l'Ohio et doté d'un budget de 7,5 millions de
dollars sur une période de 6 ans.
L'objectif avoué d'une telle arme chimique est d'entraîner « des coups sérieux - mais
non mortels - dans les rangs adverses », afin de faciliter l'intervention des troupes
américaines sur le théâtre des opérations. On peut toutefois supposer que, plus qu'une
arme tactique, la « gay bomb » a été conçue comme une arme psychologique face à des
nations, des groupes politiques ou religieux supposés abhorrer l'idée même
d'homosexualité.
Le même document reconnaît officiellement la conduite récente de travaux sur des armes
destinées à attirer sur l'ennemi des essaims de guêpes folles et des hordes de rats
affamés. Un produit chimique visant à donner une haleine fétide et durable a également
été expérimenté dans la perspective de rendre facilement identifiables des
guérilleros qui chercheraient à se fondre au sein des populations civiles.
Dans un état d'esprit assez similaire, les chercheurs de l'armée américaine auraient
régulièrement travaillé depuis 1945 sur une bombe chimique au délicat nom de code de
« Who ? Me ? » (en français explicite : « Qui a pété ? ») dont la particularité
serait de stimuler les flatulences dans les rangs adverses. Le rapport du Sunshine Project
souligne que les travaux sur ce dernier projet auraient finalement été jugés peu
opportuns du fait « que les populations de nombreuses régions du monde ne trouvent pas
véritablement désagréables les odeurs fécales dans la mesure où elles y sont
régulièrement confrontées » !
Se voulant rassurant, le capitaine Dan McSweeney en charge de ces dossiers au Pentagone a
déclaré à la BBC que le département de la Défense recevait des centaines de projets
de ce type, mais que « aucun des systèmes chimiques décrits dans le programme de 1994
n'avait connu de développement opérationnel ». Dans son interview à la chaîne
anglaise, McSweeney en a profité pour affirmer « que seuls les projets qui sont jugés
appropriés en termes de conséquences humaines acceptables et légales au regard des
traités internationaux sont susceptibles de faire l'objet de développements ou
d'acquisitions par la Défense américaine ». Moins péremptoire, Edward Hammond, le
porte-parole du laboratoire Wright a avoué au New Scientist qu'il ignorait si le plan de
recherche engagé en 1994 pour six ans était ou non actuellement poursuivi.
Si, vraisemblablement, l'élaboration d'une « bombe à pets » a été abandonnée pour
les raisons évoquées précédemment, il n'est pas totalement certain, en revanche, que
le projet de « gay bomb » soit tombé dans les oubliettes de l'histoire militaire.
Certes, plusieurs responsables des services de la Défense comme C. Dixon Osburn ont
qualifié cette approche d' « homophobe et offensante », rappelant que de nombreux «
gays et lesbiennes servaient actuellement dans les forces armées américaines et dans les
troupes de leurs plus proches alliés ». « Ils font partie d'une formidable force de
combat, et l'idée qui voudrait qu'un ennemi homosexuel serait moins efficace au combat
est outrageante. Personne ne s'est jamais interrogé sur les qualités guerrières d'un
Alexandre le Grand quelle qu'ait été son orientation sexuelle » a conclu Osburn. Selon
The Sunshine Project, le rapport n'a pas été mis au rancart comme l'affirme le Pentagone
mais était même encore à l'étude en 2000 et 2001.
Ce n'est sans doute pas un hasard si ce récent aveu des autorités américaines survient
quelques mois après que le bruit ait couru aux États-Unis que Al Quaida était parvenu
à élaborer une bombe du même type, capable de faire virer « queer » chaque personne
située dans un rayon de 50 kilomètres autour du point d'impact. (par Kairos, HNS-info -
18.1.05)
[1] lire l'info : click !
[2] Pour en savoir plus sur les Yesmen, lire :
Comment les Yesmen ont mystifié la BBC et ridiculisé DOW-UNION CARBIDE. : lire ici
[3] Lire l'info de la BBC : click !
[4] Voir en ligne : click
!
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