Italie - Premier hommage en Italie aux homosexuels
persécutés sous le fascisme
Un hommage aux homosexuels persécutés et exterminés sous le fascisme sera rendu pour la
première fois en Italie à Trieste le 27 janvier lors de la Journée de la Mémoire
commémorant la Shoah. Une plaque commémorative, avec un triangle rose et l'inscription
«Contre toutes les discriminations», sera apposée la veille dans l'ancien camp de la
mort de la rizerie San Sabba, à la périphérie de Trieste, a indiqué hier, jeudi 20
janvier, à l'AFP le directeur du musée du camp, Adriano Dugulin. Le 27, une délégation
de l'association homo Arcigay viendra déposer une couronne de fleurs roses en forme de
triangle. Une exposition sera également inaugurée racontant sur plusieurs panneaux, avec
des textes et des photos, la tragédie des homosexuels italiens, «victimes de
discriminations très fortes sous le fascisme», a rappelé M. Dugulin. Arcigay avait
déjà participé par le passé aux cérémonies officielles de la Journée de la
Mémoire, mais aucune plaque à ce jour ne commémorait officiellement le sort réservés
par le fascisme aux homosexuels. Il y a deux ans, lorsque pour la première fois leur
extermination avait été évoquée durant une cérémonie de commémoration au camp, des
élus locaux de droite avaient trouvé à redire. (Tetu.com - 24.1.05)
Canada - Mariage homo: le
primat catholique dérive
Le chef de l'église catholique canadienne dénonce le mariage homo, son "effet
regrettable sur la démographie", l'abandon de la "tradition" et de
"la nature des choses" et ose nier le droit d'un Etat à modifier ses propres
lois. Voici ce texte publié par Zenit.org:
"Cité du Vatican « Le Gouvernement du Canada a
annoncé son intention de présenter un projet de loi dès le début de la prochaine
session pour changer la définition traditionnelle du mariage » : dans ce message,
intitulé « Mariage et société », le cardinal Marc Ouellet, archevêque de Québec et
primat du Canada, invite les catholiques à un « Pour un vote libre et éclairé à la
chambre des communes ». Nous le publions ci-dessous in extenso étant donné son
importance.
« Mariage et société »
Le Gouvernement du Canada a annoncé son intention de présenter un projet de loi dès le
début de la prochaine session pour changer la définition traditionnelle du mariage. Ce
projet inclurait les partenaires de même sexe dans le même cadre juridique que le
rapport conjugal entre un homme et une femme.
En tant que citoyen canadien et Primat du Canada, je tiens à exprimer mon inquiétude et
mon désaccord ainsi que ceux dun grand nombre de canadiennes et de canadiens qui me
prient dintervenir pour faire valoir leur opinion sur la signification et les
conséquences dun tel changement.
Ébranlé par la forte opposition au projet de loi de juin 2003, le gouvernement libéral
de Monsieur Jean Chrétien soumit le libellé dune nouvelle définition civile du
mariage à la Cour suprême du Canada qui le déclara compatible avec la Constitution
canadienne le 9 décembre 2004. Lavis unanime de la Cour suprême est certes
dun grand poids dans lopinion publique, mais il importe de dissiper la
confusion entourant sa portée. La responsabilité de légiférer relève du parlement
fédéral, auquel revient la décision dadapter le cadre législatif régissant le
mariage civil à lévolution culturelle et sociale de la société canadienne.
Contrairement à linterprétation courante des médias, cet avis de la Cour suprême
na donc pas force de loi et na encore rien changé au cadre juridique. Il
revient au parlement de décider sur ce sujet de très haute importance pour lavenir
de notre société et de ses valeurs fondamentales. Les juges de la Cour suprême, le plus
haut tribunal de notre pays, lont reconnu explicitement en refusant de répondre à
la quatrième question proposée par le gouvernement actuel « La définition du mariage
en droit civil, cest-à-dire lunion de deux personnes de sexe opposé,
est-elle conforme à la Charte ? ».
Faut-il changer la définition du mariage dans le contexte actuel de la société
canadienne, et reconnaître le droit au mariage aux personnes dorientation
homosexuelle qui le désirent ? Le débat sur cette question ne fait que commencer. Je
souhaite quil soit précis et sérieux pour que les parlementaires puissent voter en
toute liberté, avec une conscience éclairée sur les enjeux et les implications
dune telle législation.
Depuis ladoption des diverses chartes concernant les droits et libertés, un
mouvement dopinion sest développé de façon concertée et continue. Il fait
pression pour bannir toute discrimination à légard des personnes
dorientation homosexuelle. Ce changement de mentalité favorise laccueil et le
respect de leurs droits de même que leur égalité de traitement dans la société. Ces
personnes ont souffert de certaines injustices qui ont été en grande partie corrigées,
et un nouveau climat culturel facilite désormais leur vie en société. Il existe déjà
dans certaines provinces la forme juridique de lunion civile qui garantit aux
personnes dorientation homosexuelle certains bénéfices sociaux et patrimoniaux. Ce
cadre juridique protège leur droit.
Ce constat étant fait et accepté, nous atteignons maintenant un seuil critique dans
lévolution sociale et culturelle à ce sujet et il faut réfléchir très
sérieusement avant de le franchir. Le changement proposé touche linstitution la
plus fondamentale et la valeur première de la société : le mariage et la famille,
réalités présentes dans lhistoire humaine avant toute forme dÉtat et de
loi. En effet, procéder à un tel changement signifierait dénaturer linstitution
du mariage en méconnaissant deux de ses finalités essentielles : la procréation et
léducation des enfants, dans le contexte de lamour dun homme et
dune femme qui assure lavenir de la société. Lunion des personnes de
même sexe ne peut pas apporter cette contribution essentielle à la société, faute de
cette complémentarité proprement conjugale qui définit linstitution du mariage.
Vouloir inclure deux réalités si différentes sous une même catégorie juridique
signifie méconnaître leur essence et même fausser le sens des mots qui doivent
désigner la réalité objective et non ajuster cette réalité à nos désirs.
Quant à léducation des enfants, les situations familiales sont très variées dans
notre société. Ceci nempêche pas la majorité de rester convaincue que
lenfant bénéficiant de la présence et de linteraction éducative dun
père et dune mère est grandement aidé dans son processus de croissance. La loi
na pas à affirmer quun autre modèle de couple serait aussi valable pour
soutenir cette croissance. Car ceci équivaudrait à opérer une discrimination entre une
catégorie denfants qui ont droit à léducation dun père et dune
mère et une autre catégorie denfants qui ny auront pas droit. Dans
lesprit de la Charte des droits et libertés, lavenir des enfants doit
demeurer une priorité.
Même au risque dêtre jugé «politiquement incorrect», je rappelle quun tel
projet de loi heurte le sens moral et la sensibilité religieuse dun grand nombre de
citoyennes et de citoyens, catholiques ou non catholiques. En effet, beaucoup de
chrétiens ainsi que des personnes dautres traditions religieuses jugent moralement
inacceptable lunion de personnes de même sexe, même sils sabstiennent
de les juger.
De plus, on ne peut sous-estimer limpact éducatif dune telle législation qui
aurait comme effet de semer la confusion, entre autres chez les jeunes, et de troubler la
conscience des personnes. Nous ne devons pas oublier que chaque loi est lexpression
de valeurs partagées qui façonnent la culture dune société. Les responsables du
cadre législatif ne peuvent lignorer.
Nous sommes donc à un tournant dans lévolution de la société canadienne et le
projet de loi annoncé prépare rien de moins quun bouleversement culturel aux
retombées encore imprévisibles. La forte réaction de la population face à ce projet de
loi indique que le bon sens a encore de bonnes chances de triompher. La décision
politique à prendre dans les circonstances est de re-confirmer la définition
traditionnelle du mariage qui est «lunion légitime dun homme et dune
femme à lexclusion de tout autre personne».
La question qui se pose à la société canadienne est la suivante : Voulons-nous écarter
la définition universelle du mariage qui reflète la nature des choses, le sens commun de
la population, la tradition judéo-chrétienne et la sagesse des grandes religions ? Le
choix à faire peut entraîner des conséquences amères et regrettables sur les plans
démographique, social, culturel et religieux. Les membres du Parlement sont responsables
de servir lintérêt public en votant selon une conscience éclairée. Quun
véritable débat de société nous aide à voir clair et à choisir en toute lucidité.
Marc Cardinal Ouellet
Archevêque de Québec et Primat du Canada
22 janvier 2005"
Israël - La tenue de la World
Pride à Jérusalem dérange
La pression des ultra orthodoxes de Jérusalem contre la tenue de la World Pride
lété prochain ne cesse d'augmenter et dépasse les limites. Des pancartes ont
accroché dans les rues de la ville sur lesquelles on peut lire que la mort, il y a une
semaine, du petit-fils d'Uri Lupolianski, maire ultra orthodoxe de la ville, est sa
punition pour avoir autorisé la manifestation dans la capitale israélienne. La police
israélienne a ouvert une enquête. Cette affaire intervient quelques jours que plusieurs
quotidiens israéliens ont cité des sources proche du rabbin Yosef Shalom Elyashiv,
mentor du maire, selon lequel celui-ci lui avait promis de tout faire contre le
rassemblement LGBT. La mairie a nié et a ajouté que le maire n'a aucun moyen légal
d'intervenir contre la tenue de la parade. Certes, mais cela na pas empêché Uri
Lupolianski de reconnaître, lors dune interview radiophonique, qu'il durcissait les
démarches administratives pour empêcher la parade. Et ce ne sera sûrement pas son
dernier mot. (Tetu.com - 21.1.05)
|