"Guérir
l'homosexualité par la prière" : c'est ce que préconise la fondation vaudoise
"Les Oliviers"
Guérir de l'homosexualité comme s'il s'agissait d'une maladie honteuse? C'est ce que
proposent plusieurs ouvrages trônant en bonne place dans une brochure commerciale de la
fondation Les Oliviers. Bien connue des Vaudois, l'institution basée au
Mont-sur-Lausanne, qui prend en charge alcooliques et toxicodépendants, ne cache pas son
attachement aux valeurs chrétiennes. Mais dans le catalogue «Livres & Coffrets
Oli'gourmet» distribué à ses donateurs, la fondation, reconnue d'utilité publique, se
fait l'écho de théories controversées. Malaise...
Les synthèses des ouvrages - vendus pour une vingtaine de francs - ne laissent planer
aucun doute. Extrait choisi: «Témoignages bouleversants d'hommes et de femmes qui ont
surmonté, par la prière de guérison, les luttes et les souffrances de la crise
d'identité homosexuelle.»
«Ces livres peuvent être extrêmement destructeurs», dénonce Jean-Paul Guisan,
secrétaire romand de l'association de défense des homosexuels Pink Cross. Théologien de
formation, il connaît bien ces textes: «Certains circulent dans les milieux
évangéliques depuis les années 1980. Ces mouvements, très conservateurs, ont une
approche fondamentaliste de la Bible. Ils développent des théories psychologiques au
service de leur idéologie. C'est tout le contraire de notre approche qui encourage les
gens à s'accepter tels qu'ils sont, à considérer que l'homosexualité n'a pas qu'une
dimension sexuelle, mais également affective.»
Du côté des Oliviers, le directeur, Pascal Demaurex, prend ses distances avec ces
théories conservatrices: «Nous n'avons rien à voir avec le contenu développé dans ces
livres.» L'homme reconnaît toutefois une «maladresse». Car si les livres incriminés
proviennent des Editions Raphaël, la brochure dans laquelle ils figurent porte tout de
même le logo de la fondation. «Parmi nos ateliers qui aident à la réinsertion des
gens, il y en a un qui s'occupe de diffuser des produits (articles en bois, huile d'olive,
livres,...) par le biais de brochures, notamment en fin d'année. Mais il n'est pas
toujours facile de trouver suffisamment de fournisseurs pour maintenir ces activités»,
justifie Pascal Demaurex. Faut-il pour autant tout accepter? «Nous veillerons à être
plus prudents à l'avenir, admet le directeur. Si nous avons choqué, ce n'était pas
notre intention.» (Proche-orient.info
- Vox
Dei - LeMatin.ch - 3.12.04)GB - La discrimination, responsable du taux de suicide
élevé chez les homosexuel(le)s
Selon une étude publiée mercredi 1er décembre par le très sérieux « British Journal
of Psychiatry » outre Manche, la discrimination et les préjugés dont sont victimes les
gays et les lesbiennes, parfois dès l’école, engendrent de graves troubles de la
personnalité et de la santé mentale. Pour les chercheurs britanniques de l’Imperial
College qui ont publié cette étude réalisée auprès de 1285 bisexuels et homosexuels
des deux sexes, les agressions verbales et l’acharnement dont peuvent faire
l’objet les homos sont « une explication très probable » au taux de suicide très
élevé enregistré dans cette communauté. Un tiers des personnes rencontrées pour les
besoins de l’étude avaient ainsi déjà fait au moins une tentative de suicide et
près d’un sur deux ont été diagnostiqués angoissés ou dépressifs par les
chercheurs. Parmi tous les homos et bi interrogés durant leur enquête, 83% ont affirmé
avoir rencontré des réactions hostiles et discriminatoires depuis moins de cinq ans.
(Tetu.com - 2.12.04)
Australie - Un avocat gay vice-maire de
Melbourne
«Cela reflète la tolérance et la diversité de la ville.» C’est par ces mots que
Gary Singer a spontanément commenté sa toute récente élection au conseil municipal de
Melbourne. Cet avocat ouvertement gay et ardent défenseur des droits des homosexuels peut
se targuer d’une élection historique au sein de l’exécutif de la deuxième
plus grande ville d’Australie : vice-maire. Jamais Melbourne n’avait en effet eu
un premier adjoint publiquement homo. Dans une interview donnée au quotidien The Herald
Sun, lundi 29 novembre, au lendemain de la victoire du maire sortant John So, Singer
affirme même qu’attirer «les dollars roses» est une de ses priorités. «Il y a
beaucoup de gays et de lesbiennes à Melbourne. Ils sont peut-être moins actifs et plus
discrets qu’à Sydney mais mon élection doit marquer le signal d’un changement.
On doit améliorer les choses. Nous pouvons être La capitale gay», a déclaré Gary
Singer. «Je suis très fier. Il est important de ne pas se cacher car ce qui aurait été
impossible il y a 20 ans ne l’est plus aujourd’hui», ajoutait le nouveau
numéro 2 de Melbourne. (Tetu.com - 1.12.04)
Afrique du Sud - Le mariage homosexuel,
c'est (presque) oui
La Cour suprême sud-africaine a estimé hier, mardi 30 novembre 2004, que la définition
légale du mariage en tant qu'«union entre un homme et une femme» était
anticonstitutionnelle et devait être modifiée en «union entre deux personnes». Cette
décision, rendue après que la Cour eut été saisie en appel par un couple de femmes,
pourrait ouvrir la voie aux mariages entre personnes du même sexe, bien qu’elle ne
porte que sur la définition légale et non sur les textes d'application. (...) "Nous
devons poursuivre nos actions en justice pour résoudre des problèmes légaux mineurs et
prévoyons que d'ici un an environ des couples du même sexe pourront vraiment se marier.
Le principe en est acquis», a déclaré à la radio publique SABC Evert Knoesen,
porte-parole de l'organisation de défense des droits des homosexuels Equality Project. La
Constitution sud-africaine, adoptée deux ans après les premières élections
multiraciales du pays en 1994, interdit toute discrimination sur des critères
d'orientation sexuelle. Elle place l'Afrique du Sud dans une position à part sur un
continent où l'homosexualité est taboue, voire sévèrement condamnée dans certains
pays. (Tetu.com - 1.12.04)
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