France
- François Hollande : "Une gauche coriace face à une droite vorace"
29.05.07
Face au "pouvoir
vorace" de Nicolas Sarkozy et à une "présidentialisation
poussée jusqu'à son paroxysme", François Hollande a appelé
mardi soir 29 mai 2007 les Français à porter une "gauche
coriace" à l'Assemblée nationale lors des législatives. Faute de
quoi, a-t-il prévenu, après le 17 juin "l'anesthésie s'arrête
et la chirurgie lourde commence".
"Depuis le 6 mai, nous
savons ce qu'est une présidentialisation poussée jusqu'à son
paroxysme. Ça ne lui suffit pas, Nicolas Sarkozy en veut davantage."
Il veut être "ministre de tout", "une machine
infernale qui veut tout contrôler, tout diriger (...), tout acheter
parce qu'il pense qu'on peut tout acheter (...) Il veut tout dévorer,
tout absorber, tout broyer, tout digérer. Face à ce pouvoir vorace, il
faut une gauche coriace. Et nous le serons, vous le serez dans les jours
qui viennent", a assuré François Hollande devant 6’000
personnes au Zénith de Paris. "Nicolas Sarkozy a lancé au Havre
son appel : il veut une majorité à sa main pour mener sa politique à
sa guise. Eh bien nous, nous lançons notre appel ici de Paris, nous
voulons une majorité de gauche pour prêter main forte aux Français et
leur donner non pas la rupture par rapport au pacte social ou au pacte républicain,
mais l'espérance d'être demain une France plus juste et plus forte."
Le président cherchait pour Matignon "un aide de camp, une
ordonnance, un auxiliaire et il l'a trouvé. François Fillon ne fera
pas d'ombre à sa majesté. Il est pour se courber, pour se soumettre et
se démettre le moment venu".
Comme Nicolas Sarkozy "sait
qu'il fait peur (...), nous sommes dans un temps de communication.
Depuis le 6 mai, il faut ne s'inquiéter de rien. Ayez confiance, j’ai
changé. Hier, j'étais la droite décomplexée, aujourd'hui je suis un
président sans complexe", a-t-il ironisé, avant de plaisanter
sur l'habitude prise par le président de faire son jogging devant les
objectifs des caméras.
"Je
cours, je cours sans cesse, je cours encore, je cours toujours. Comme
s'il voulait dire aux Français: courez encore, courez, il ne vous sera
fait aucun mal. Mais si on ne
veut pas courir, nous ? Et même pas marcher dans cette direction ? On
en a bien le droit !", a-t-il plaisanté.
"Si
on ne veut pas courir, on nous dit de dormir. Dormez profondément
jusqu'au 10 juin et même jusqu'au 17. Ne vous réveillez pas, il ne
vous sera fait aucun mal... Mais après le 17, l'anesthésie s'arrête
et la chirurgie lourde commence."
Swissgay.ch
(agences
Reuters et AP)
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