USA - Les gays vulnérables aux infections par le
staphylocoque doré
16.01.08
Les gays "actifs" sexuellement sont
particulièrement vulnérables à des infections provoquées par une
variété de staphylocoque doré résistant aux antibiotiques (SARM),
selon une étude publiée dans la dernière édition des Annals of
Internal Medicine.
Le SARM (Staphylocoque doré résistant à la
méthicilline) est de plus en plus fréquent en milieu hospitalier
depuis ces dernières années. Mais cette nouvelle souche est
résistante à beaucoup plus d'antibiotiques de première ligne de
défense et commence à apparaître hors des hôpitaux à San
Francisco, New York et Los Angeles.
Propagation par simples contacts cutanés
Cette variété de SARM paraît surtout se transmettre sexuellement
parmi les homosexuels, mais aussi se propager par de simples
contacts cutanés ou via des surfaces contaminées, expliquent les
auteurs de cette recherche à l'Université de Californie à San
Francisco.
Ils craignent également que cette bactérie ne se
répande de cette manière dans le grand public : "Ces infections
touchent souvent des hommes homosexuels dans des lieux de
rencontre où des activités sexuelles se produisent fréquemment,
précise-t-il. Mais dans la mesure où cette bactérie peut se
répandre par simple contact de la peau, nous sommes très inquiets
du risque de propagation dans la population générale". "Une
propagation potentiellement étendue de cette forme de SARM
multirésistante dans la population générale est alarmante... car
on ne pourra pas alors l'arrêter", affirme Binh Diep, du Centre
médical de l'Hôpital général de San Francisco, principal auteur de
cette étude.
Comportements homosexuels mis en cause
Le SARM provoque des abcès et des ulcérations cutanées qui peuvent
rapidement évoluer et devenir des infections plus généralisées
potentiellement fatales. Se frotter vigoureusement avec du savon
et de l'eau semble être la meilleure façon d'empêcher une
transmission par contact de la peau surtout après des rapports
sexuels, indique le chercheur. Les chercheurs n'ont pas évoqué les
causes de cette forte augmentation de ces infections par le SARM
parmi les hommes homosexuels, mais suspectent les comportements
sexuels.
Cette étude est basée sur une analyse des
dossiers médicaux de patients non hospitalisés à San Francisco et
à Boston (Massachusetts).
Ces travaux ont été surtout financés par les
Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC)
et une donation du groupe pharmaceutique américain Pfizer.
Swissgay.ch
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