Rome - Pour le maire néo-fasciste, la gay pride est une
"exhibition sexuelle"
07.05.08
La tête du fascisme italien en 2008
Le nouveau maire de Rome, le néo-fasciste Gianni
Alemanno, a estimé que la Gay Pride était de "l'exhibition
sexuelle" et que la municipalité allait "trouver une formule" pour
que la manifestation "n'offense personne", a rapporté la presse
italienne le 7 mai 2008.
"Je respecte les personnes homosexuelles, j'en
connais quelques-unes et je ne fais pas dans la discrimination.
Mais je crains que la Gay Pride soit tout autre chose, un acte
d'exhibition sexuelle, et je suis opposé à toute forme
d'exhibition, homosexuelle ou hétérosexuelle", a déclaré Alemanno.
"Le problème, ce n'est pas oui ou non à l'homosexualité, mais oui
ou non à l'exhibition", a ajouté Gianni Alemanno qui a ravi le 28
avril à la gauche la ville éternelle qu'elle dirigeait depuis 15
ans. Le maire de Rome a indiqué que la Gay Pride ferait l'objet de
discussions au conseil municipal afin de "trouver une formule qui
n'offense personne".
Le soir même de son élection, le 16 avril,
Gianni Alemanno avait déclaré sur un ton très solennel : "Je serai
le maire de tous les Romains, sans distinction, ni préjugés". Il y
a de quoi s'interroger quand on apprend qu'il veut placer au
centre de ses priorités la recherche d'une nouvelle formule pour
que la traditionnelle Gay Pride n'offense personne. Autrement dit,
plus question pour les homosexuels de défiler comme ils l'ont fait
jusqu'à présent et dans la joie au cœur de la Ville éternelle à la
mi-juin.
"Ce n'est pas de l'ostentation ou une exhibition
de ses orientations sexuelles, mais un moment de réflexion pour
les personnes gays, lesbiennes, et transsexuelles", a dénoncé
Fabrizio Marrazzo, responsable romain de la principale association
de défense des homosexuels, Arcigay.
Le bon homosexuel est celui qui se cache
"On savait que la droite italienne, la pire d'Europe, n'aimait pas
cette manifestation. Mais qu'elle la conteste en l'insultant
montre qu'elle ne sait pas se mesurer avec ses adversaires. Pour
la droite, le bon homosexuel est celui qui se cache et ne
revendique pas de droits", a déploré Franco Grillini, ex-député de
gauche.
Chaque année, Rome et Bologne (nord) accueillent
chacune un défilé pour la défense des droits des homosexuels. Dans
la capitale italienne, plusieurs dizaines de milliers de personnes
avaient défilé le 16 juin dernier lors d'une Gay Pride organisée
par une cinquantaine d'associations et partis politiques de
gauche.
Swissgay.ch
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